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11. Juni 2012

A l’occasion de la conférence des Nations Unies sur le développement et l’environnement à Rio en juin 2012, déi gréng demandent à la Chambre des Députés d’organiser un hearing public et un débat d’orientation au courant de l’automne de cette année afin de dresser un programme d’action pour une économie verte et durable au Luxembourg. Ce hearing devra faire le tour des acteurs de la société civile et des syndicats intéressés et entendre le rapport du CES et du CSDD sur « un système d’indicateurs du bien-être mesurant le progrès de la société dans une optique de long terme et dépassant les indicateurs traditionnels tels que le PIB par tête », commandé par le gouvernement en 2009.

En vingt ans, le Luxembourg comme la planète n’ont fait que des progrès très maigres vers un développement plus durable. Les écosystèmes sont menacés localement et globalement par le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. La cohésion sociale souffre des inégalités croissantes d’une économie qui recherche une croissance aveugle coûte que coûte.


Alors que les débats à Rio tournent essentiellement autour du concept de l’économie verte, il y a un réel danger que vingt ans après la mise en scène du concept de développement durable, celui-ci soit dorénavant mis en équivalence avec l’idée d’une „économie verte“, elle-même réduite aux activités économiques et commerciales liées aux ressources naturelles.


Certes, une économie plus verte serait un élément clef d’un développement durable, mais il faudra bien qu’elle se situe dans un nouveau modèle sociétal, celui de la transition. La transition implique un changement de nos mentalités et de notre conception du progrès, de la prospérité et des horizons temporels vers lesquels nous projetons nos visions de l’avenir.


Ce sont les valeurs sociales et environnementales qui doivent être remises au centre des prises de décisions que ce soit pour les décisions politiques que personnelles. Les inégalités sociales doivent être combattues car elles figurent parmi les raisons systémiques des crises actuelles. La transition passe par un rééquilibrage des sphères économiques: l’économie relationnelle, la „care economy“ et les services publics devront être renforcés au détriment de l’économie monétaire de marché.


Cette transition offre de nombreuses opportunités de création d’emploi et de développement de savoir-faire nouveaux. Les consommateurs se transitionnent en consomm-acteurs, s’impliqueront plus activement dans les services sociaux, la production alimentaire, la production culturelle; éviteront par là une bonne partie de la pauvreté monétaire; renforceront les liens sociaux, les solidarités locales, nationales et internationales et se préoccuperont de l’équité autant que des ressources naturelles.


La transition ne réussira dès lors qu’en adoptant une sobriété heureuse. La sobriété signifie l’abandon d’une quête permanent vers un univers matériel en croissance et ose répondre affirmativement à la question des limites possibles. La sobriété essaie d’éviter l’exagération matérielle que ce soit en direction du superflu que de la pauvreté.

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