Ecole lusophone au Luxembourg : Espoirs et interrogations

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26. Mai 2011

déi gréng ont pris connaissance à travers les médias de l’initiative d’installer une école privée lusophone au Luxembourg. Même s’il est encore trop tôt pour affirmer que cette idée va réellement aboutir, il n’en reste pas moins que cette initiative soulève à la fois des espoirs et des interrogations.


Luxembourg, le 9 mai 2008


déi gréng ont pris connaissance à travers les médias de l’initiative d’installer une école privée lusophone au Luxembourg. Même s’il est encore trop tôt pour affirmer que cette idée va réellement aboutir, il n’en reste pas moins que cette initiative soulève à la fois des espoirs et des interrogations.

déi gréng tiennent à rappeler que des écoles privées existent depuis longtemps au Grand-Duché tant au niveau de l’enseignement primaire que du secondaire. déi gréng renvoient également à l’existence au Grand-Duché d’écoles privées francophones (Lycée Vauban) et anglophones (International School). Dans un contexte européen et international de plus en plus ouvert, cette initiative pourra ne pas être la dernière du genre.


L’idée de la création d’une école privée lusophone au Grand-Duché n’a donc rien de choquant et elle ne connaîtra du succès que si elle répond à un réel besoin de la communauté portugaise et si elle est conforme aux moyens de cette même communauté. Constatant, d’une part, le nombre d’arrivées régulières en provenance du Portugal parmi lesquelles de nombreux enfants qui ont déjà largement entamé leur scolarité et dont l’intégration scolaire se présente a priori de façon difficile et considérant, d’autre part, le nombre élevé d’enfants lusophones résidant au Grand-Duché qui fréquentent
quotidiennement les écoles publiques en France et en Belgique pour échapper aux défaillances du système scolaire luxembourgeois, il semble raisonnable de penser qu’une école privée lusophone suscite l’espoir de meilleures perspectives scolaires pour les enfants portugais et pourra, le cas échéant, répondre à un réel besoin.


Néanmoins, cette initiative ne va pas sans soulever également des interrogations. S’il est admissible, au vu du faible nombre de personnes qui composent certaines communautés résidantes au Grand-Duché, que l’Etat luxembourgeois ne peut pas proposer des solutions sur mesure pour chacune d’entre-elles, il faut néanmoins souligner le fait que l’idée d’une institution scolaire privée dédiée à la communauté portugaise, dont environ chaque sixième résidant du Grand-Duché est issu, constitue un échec retentissant pour notre politique scolaire de ces 40 dernières années.


« Que la communauté portugaise puisse se sentir contrainte de réagir face aux réponses très peu satisfaisantes livrées ces dernières décennies par les gouvernements successifs en matière d’intégration scolaire n’est malheureusement pas surprenant. Cette initiative devrait être un signal d’alarme pour le Gouvernement luxembourgeois, d’autant plus que les difficultés que rencontrent les enfants d’origine portugaise dans notre système scolaire sont souvent partagées par nombre d’autres enfants, y compris luxembourgeois », déclare Felix Braz.


Une politique scolaire qui tiendra compte de la diversité de notre société est nécessaire afin de garantir la cohésion sociale du Grand-Duché et ainsi améliorer les perspectives d’avenir des enfants du Grand-Duché.


« Une école lusophone pour parer aux déficits de l’enseignement luxembourgeois n’est pas seulement une question scolaire, c’est une véritable question de société. Le gouvernement doit admettre son échec en matière de politique d’intégration scolaire, tirer les conséquences de ce constat sévère et enfin réagir ! », souligne Claude Adam.


Felix Braz : député en charge du dossier intégration
Claude Adam : député en charge du dossier éducation

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